Michel Houellebecq - Las nubes, la noche

1 ago 2020

Michel Houellebecq - Las nubes, la noche


Michel Houellebecq - Las nubes, la noche


Venidas del fondo de mi ojo húmedo,
Las imágenes seguían deslizándose
Y la abertura era estrecha,
La manta era espesa.

Habría tenido que enfocar
Mi porvenir de forma diferente,
Hace dos años ya que bebo
Y soy muy mal amante.

Así, hay que pasar la noche
Aguardando que la muerte lenta,
Que avanza sola y sin ruido,
Dé con nuestros ojos y los perciba;

Cuando la muerte descansa sobre vuestros ojos
Como un cadáver sobre la tarima,
Es tiempo de buscar los dioses
Diseminados. El cuerpo se expande.


LES NUAGES, LA NUIT

Venues du fond de mon œil moite, / Les images glissaient sans cesse / Et l’ouverture était étroite, / La couverture était épaisse. // Il aurait fallu que je voie / Mon avenir différemment, / Cela fait deux ans que je bois / Et je suis un bien piètre amant. // Ainsi il faut passer la nuit / En attendant que la mort lente, / Qui avance seule et sans bruit, / Retrouve nos yeux et les sente; // Quand la mort appuie sur vos yeux / Comme un cadavre sur la planche, / II est temps de chercher les dieux / Disséminés. Les corps s’épanche.